17/10/2024
L'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) exprime une forte opposition face aux récentes propositions fiscales du gouvernement, contenues dans le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) pour l'année 2025. Ces propositions, selon l'UMIH, pourraient gravement impacter le secteur de l'hôtellerie-restauration, déjà éprouvé par la crise sanitaire.
Le gouvernement propose une série de hausses fiscales touchant directement les petites et moyennes entreprises du secteur de l'hôtellerie-restauration. Parmi les mesures prévues, on note l'augmentation des coûts liés à l'embauche d'apprentis, une hausse des charges pour les salaires au niveau du SMIC, ainsi que le transfert aux entreprises d'une partie des coûts des congés maladie.
De plus, une révision à la hausse de la taxe sur la publicité extérieure et des ajustements des tarifs d'accise sur l'électricité menacent d'augmenter encore les coûts pour ces entreprises déjà fragilisées.
L'UMIH rapporte une augmentation de 20% des faillites dans le secteur sur l'année écoulée. L'organisation attribue cette hausse à plusieurs facteurs, notamment l'augmentation des prix des matières premières et de l'énergie, ainsi qu'à la compétition accrue des locations meublées touristiques.
En outre, l'extension de l'utilisation des titres-restaurant à tous les types d'alimentation a détourné près de 600 millions d'euros de consommation des restaurants vers la grande distribution, exacerbant les difficultés rencontrées par le secteur.
Thierry Marx, président de l'UMIH, souligne que les mesures proposées dans le PLF et le PLFSS réduiraient directement le chiffre d'affaires et les marges des entreprises, limitant leur capacité à investir et risquant de provoquer de nouvelles fermetures d'établissements. Il appelle le gouvernement et les parlementaires à reconsidérer ces mesures et à engager un dialogue constructif avec les acteurs du secteur pour trouver des solutions plus équilibrées.
L'UMIH attend de la première lecture du PLF 2025, qui débutera le 16 octobre en commission des finances à l'Assemblée nationale, une révision des mesures jugées pénalisantes. Avec 1 748 amendements déjà déposés, dont certains concernent des augmentations significatives de la taxe de séjour pour les hôteliers, l'espoir demeure pour un ajustement favorable qui soutiendrait la reprise et la croissance durable du secteur.