22/10/2024
À l'approche des négociations prévues avec les partenaires sociaux pour établir un nouvel accord sur l'assurance chômage, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR) a sollicité la CPME, le MEDEF et l’U2P pour revoir le mécanisme du bonus-malus. Ce système actuel impose une surcharge aux entreprises ayant un taux de séparation d'employés supérieur à la moyenne de leur secteur, ce qui s'applique après la fin de tout type de contrat de travail suivi par une inscription au chômage dans les trois mois.
Selon Catherine Quérard, présidente du GHR, le dispositif en vigueur ne tient pas compte des particularités du secteur de l'hôtellerie-restauration, notamment pour les activités saisonnières et les emplois à durée déterminée d'usage (CDDU), courants dans ce domaine. Elle critique le fait que le système compare injustement des structures comme un hôtel de montagne, qui embauche des saisonniers, à un hôtel urbain avec une activité constante, ou un traiteur événementiel à un restaurant traditionnel.
Le GHR propose d'exclure certaines séparations du calcul du malus :
Le GHR souligne que le dispositif actuel n'a pas eu l'effet escompté sur le marché du travail dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration. Ce secteur demeure le premier employeur en France, avec plus de 385 000 postes de plus de six mois proposés en 2024. Le groupement note également la réticence de nombreux travailleurs à s'engager dans des CDI, préférant des CDD ou le statut d'auto-entrepreneur.
Le GHR, qui regroupe aujourd'hui 15 000 établissements et emploie 180 000 personnes, est né le 1er janvier 2023 de la fusion du GNI, du SNRTC et du SNRPO. Présidé par Catherine Quérard, ce groupement représente une force significative dans le paysage de l'hôtellerie-restauration française.
Le GHR espère que ces ajustements proposés contribueront à une meilleure équité et adaptabilité du système d'assurance chômage pour le secteur, encourageant ainsi la stabilité et la croissance de l'emploi dans l'hôtellerie-restauration.