29/5/2024

Réforme de l'Assurance Chômage : Appréciations et Doléances du GHR

Le récent weekend a été marqué par l'annonce du Premier Ministre concernant la réforme imminente de l'assurance chômage. Le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR) reconnaît les avantages de cette initiative gouvernementale, tout en soulevant des préoccupations significatives.

Renforcement des Critères d'Éligibilité

La réforme prévoit un allongement de la durée de cotisation nécessaire pour prétendre aux allocations chômage, passant de six à huit mois. De plus, la durée pendant laquelle un individu peut recevoir des indemnités sera réduite de trois mois. Catherine Quérard, présidente du GHR, considère ces changements comme un moyen efficace de stimuler le retour au travail, particulièrement pertinent dans un secteur confronté à une pénurie de main-d'œuvre estimée entre 200 000 et 250 000 emplois chaque année.

Controverse sur le Système de Bonus-Malus

Toutefois, une ombre demeure avec le maintien, voire l'extension, du système de bonus-malus. Ce mécanisme ajuste les cotisations à l'assurance chômage des entreprises en fonction de leur utilisation des contrats à durée déterminée, avec des pénalités pouvant augmenter les contributions de 4,05% à 5,05% du salaire brut.

Les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, qui emploient fréquemment des contrats courts et saisonniers en raison de la nature temporaire et fluctuante de leur activité, se trouvent particulièrement lésés par cette mesure. Les traiteurs, par exemple, dépendent largement de ces contrats lors d'événements ponctuels comme les mariages et autres cérémonies.

Appel à l'Action

Face à ces enjeux, le GHR a pris la plume pour écrire au Premier Ministre, plaidant pour l'exclusion des contrats saisonniers et des contrats à durée déterminée d'usage (CDDU) de ce calcul de bonus-malus. Catherine Quérard insiste sur la nécessité de trouver une solution qui ne pénalise pas outre mesure les spécificités du secteur HCR.

À Propos du GHR

Le GHR, qui a vu le jour le 1er janvier 2023 de la fusion de trois organisations sectorielles, représente aujourd'hui 15 000 établissements et emploie 180 000 salariés. Sous la présidence de Catherine Quérard, le groupement s'efforce de porter la voix de ses membres à tous les niveaux de décision.


Le secteur espère maintenant que leurs appels seront entendus et que des ajustements seront apportés pour mieux équilibrer les charges et incitations dans le cadre du système d'assurance chômage.