29/4/2024

Tensions persistantes sur le marché de l'emploi dans l'hôtellerie-restauration malgré une légère baisse des intentions d'embauche

L'industrie de l'hôtellerie et de la restauration (H&R) continue de faire face à un défi de taille en matière de recrutement, malgré une infime régression des intentions d'embauche pour l'année 2024 par rapport à l'année précédente. Le rapport annuel de France Travail révèle que le secteur compte plus de 385 000 postes à pourvoir, une baisse de 1% par rapport à 2023, mais une hausse notable de 7% par rapport à 2022. Le marché de l'emploi dans ce domaine reste dynamique, avec une particularité marquée : la saisonnalité des postes.

Recrutement : un enjeu sectoriel prédominant

Des chiffres qui parlent

Le secteur H&R se place en deuxième position en termes de volume d'embauches envisagées, juste derrière le domaine hétérogène des "Services scientifiques, techniques, administratifs & Soutien". Ce dernier envisage approximativement 391 000 embauches, contre les 385 000 de l'H&R. En dépit d'une contraction de 8,5% des intentions d'embauche à l'échelle nationale, l'H&R affiche une croissance significative de 23% depuis 2019, mettant en lumière son dynamisme structurel et sa forte dépendance à la main-d'œuvre.

Les profils les plus convoités

Les serveurs de cafés et restaurants, ainsi que les aides de cuisine et employés polyvalents, se trouvent en tête de liste des profils les plus demandés. L'industrie prévoit de recruter plus de 122 000 serveurs, soit une augmentation de 24,5% par rapport à 2019. Néanmoins, les employeurs anticipent des difficultés accrues pour pourvoir ces postes, avec près de 60% d'entre eux exprimant des inquiétudes.

Un défi accru pour les cuisiniers et chefs

Les chefs de cuisine et les cuisiniers représentent les postes les plus difficiles à pourvoir, avec respectivement 68% et 71% des recruteurs prévoyant des difficultés. La demande pour ces métiers a grimpé de façon considérable, avec une hausse de 35% pour les cuisiniers et de 16% pour les chefs de cuisine par rapport à 2019.

Impact limité des Jeux Olympiques sur le recrutement en Île-de-France

Une reprise modérée dans la première région recruteuse

L'Île-de-France, connue pour son faible taux d'emplois saisonniers, reprend sa position de leader en matière de recrutement, avec une hausse de 4% des intentions d'embauche. En revanche, les régions PACA et Auvergne-Rhône-Alpes enregistrent des baisses de 4% et 10%, respectivement.

Des JO sans grand bouleversement sectoriel

L'effet des Jeux Olympiques ne semble pas impacter significativement le recrutement dans les métiers de l'H&R en Île-de-France. Toutefois, dans d'autres secteurs comme la sécurité, l'influence des Jeux est palpable, avec une demande croissante pour les agents de sécurité et de surveillance.

En résumé, alors que l'industrie de l'hôtellerie et de la restauration continue de croître et de générer des opportunités d'emploi, elle doit faire face à des enjeux de recrutement persistants. Les employeurs doivent donc redoubler d'efforts pour attirer les talents nécessaires afin de répondre aux besoins du secteur, en constante évolution.