20/2/2025
Initialement mise en place pour une période de deux ans, du 1er mars 2022 au 29 février 2024, la règle exigeant que l'origine des viandes porcines, ovines et de volaille soit indiquée dans la restauration hors domicile est maintenant instaurée de manière permanente. Un décret, publié le 18 février dans le Journal Officiel, confirme cette décision.
Le décret cible spécifiquement les viandes non transformées achetées par les restaurateurs. Les viandes déjà préparées ou cuisinées restent régies par une future réglementation prévue pour mars 2024. L'obligation s'aligne sur les normes européennes, demandant que soient précisés les pays d'élevage et d'abattage.
Le marquage de l'origine des viandes dans la restauration suit le précédent établi par la viande bovine, dont l'origine est obligatoirement indiquée depuis 2002. Cette extension vise non seulement à informer les consommateurs mais aussi à valoriser les viandes issues de l'élevage français, en lien avec le début du Salon International de l'Agriculture le 22 février 2025.
L'initiative, lancée en 2002 pour les viandes bovines, visait principalement à restaurer la confiance du consommateur après les crises sanitaires, telles que celle de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Aujourd'hui, l'accent est davantage mis sur le soutien aux producteurs locaux et la promotion de la souveraineté alimentaire, encouragée par le slogan "Produire local, manger local".
Les restaurateurs doivent désormais afficher l'origine des viandes de la manière suivante :
À partir du 7 mars 2024, les viandes préparées ou cuisinées, ainsi que celles utilisées dans les produits à base de viande, seront également soumises à des règles d'indication d'origine pour les restaurateurs, visant à maintenir la transparence pour les consommateurs.
Annie Genevard, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, a salué ce décret comme un progrès significatif pour la transparence et un appui fort pour les producteurs locaux. Véronique Louwagie, ministre déléguée chargée du Commerce, de l'Artisanat, des PME et de l'Économie Sociale et Solidaire, a également exprimé son soutien, soulignant que cela répond à la fois aux attentes des consommateurs et à celles du secteur agricole.
Ces mesures renforcent la confiance des consommateurs tout en valorisant les pratiques d'élevage et la qualité des produits français, selon les déclarations ministérielles.