1/10/2024
Selon la dernière étude de la Banque de France commanditée par la Fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef), la situation économique des PME et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) dans le secteur industriel continue de se détériorer. Alarmant, le rapport révèle que le pourcentage d'entreprises déficitaires a grimpé à 33% en 2023, en hausse par rapport aux 19% enregistrés en 2018. En outre, plus de la moitié des firmes concernées subissent un endettement avec des échéances s'étendant au-delà de sept ans, tandis que le fardeau des charges financières a doublé entre 2022 et 2023.
Léonard Prunier, président de la Feef, met en lumière une inquiétude particulière concernant l'impact de cette précarité sur le secteur agricole français. Il souligne que "78% des matières premières agricoles utilisées par ces industries sont d'origine française", illustrant ainsi la dépendance cruciale entre les deux secteurs. La fragilisation continue de ces entreprises industrielles pourrait donc avoir des répercussions directes et graves sur l'agriculture nationale.
Face à cette situation critique, la Feef presse les autorités de prendre des mesures concrètes. La fédération propose notamment une reformulation du cadre juridique des négociations commerciales, qui tiendrait compte de la taille des entreprises, conformément aux directives européennes. De plus, elle suggère de protéger le tarif fournisseur pour les PME et les ETI en croissance afin d'assurer une rémunération équitable et de leur fournir le "souffle" nécessaire pour continuer à opérer.
Alors que les négociations commerciales de 2025 approchent à grands pas, les données et propositions présentées par la Feef soulignent l'urgence d'agir pour soutenir ces acteurs économiques essentiels. Non seulement pour la santé de l'industrie elle-même mais aussi pour celle de l'agriculture française et de l'économie locale dans son ensemble. Les prochains mois pourraient se révéler décisifs pour l'avenir de nombreuses PME et ETI industrielles en France.