17/1/2025
En décembre 2023, Butler Industries, dirigé par Walter Butler, avait acquis 35 % de Moma Group. Aujourd'hui, le fonds d’investissement annonce porter sa participation à 85 %, renforçant ainsi son emprise sur le groupe de restauration et d'événementiel créé par Benjamin Patou en 1997. Benjamin Patou gardera une part de 15 % du capital, partagée avec trois autres actionnaires de longue date, y compris le célèbre chanteur Patrick Bruel.
Moma Group, qui gère 36 établissements entre restaurants, clubs et beach clubs, dont 18 situés à Paris, envisage d'étendre son rayonnement international. Le groupe a notamment introduit son concept Café Laperouse à Londres, au prestigieux complexe du Raffles Hotel dans The Owo.
Moma Group présente des similitudes avec Paris Society, contrôlé entièrement par Accor depuis 2022, bien que les dynamiques de gestion diffèrent. Contrairement à Laurent De Gourcuff de Paris Society, Benjamin Patou cèdera la direction opérationnelle, bien qu’il restera président du conseil de surveillance pour trois ans, une position plus symbolique.
L'augmentation de capital par Butler Industries, estimée à 20 millions d’euros supplémentaires, souligne les défis financiers auxquels Moma fait face, notamment un endettement conséquent. Avec un chiffre d'affaires de 110 millions d’euros et un résultat d’exploitation de 10 millions, le groupe lutte pour répondre aux attentes. Walter Butler a exprimé des inquiétudes quant aux performances récentes et souligne la nécessité d'investissements significatifs pour une croissance future, notamment en Asie, au Maroc et au Moyen-Orient.
Le portefeuille de Moma comprend plusieurs marques de renommée, telles que Noto, Casa Amor, et Café Laperouse, toutes destinées à une expansion internationale. Butler Industries vise à transformer ces actifs en marques globales, potentiellement sous des accords de licence.
Butler Industries, déjà actif dans divers secteurs à l'international, renforce son positionnement dans l'hôtellerie-restauration avec cette acquisition majeure. Le futur de Moma sous la houlette de Butler promet un développement ambitieux mais nécessite une gestion habile des défis financiers existants.