19/10/2024
Le secteur de l’hôtellerie-restauration fait face à un risque accru de fiscalité avec les récentes propositions législatives pour l’année 2025. Les lois de finances et de financement de la sécurité sociale envisagent de réduire certaines aides, telles que les allègements pour les salaires les plus faibles et les subventions pour l'embauche d'apprentis. De plus, des amendements récents proposent l'introduction de taxes supplémentaires qui pourraient affecter significativement le secteur.
Parmi les nouvelles charges proposées, on trouve une hausse du barème de la taxe de séjour et la mise en place d’une taxe régionale additionnelle pour les séjours. D'autres idées incluent une taxe sur l'usage de l'eau par les touristes et une taxe de séjour dédiée à la sécurité civile. Ces mesures visent à faire contribuer davantage les touristes, qu'ils soient résidents ou étrangers, au remboursement de la dette nationale.
L'augmentation de la fiscalité pourrait rendre la France moins attractive par rapport à d'autres destinations qui offrent des coûts plus bas, menaçant ainsi la compétitivité internationale du tourisme français.
Face à cette situation, le Groupement des Hôtelleries & Restaurations de France (GHR) recommande une approche plus concertée. Le GHR suggère d'impliquer davantage les acteurs du tourisme dans les décisions fiscales et propose des alternatives plus équitables, comme l'obligation pour les meublés de tourisme de collecter la TVA ou de payer une taxe forfaitaire sur leurs activités, ainsi que des contributions aux charges sociales.
Des discussions sont prévues avec les responsables du ministère de l’Économie du Tourisme, du ministère du Travail, ainsi qu'à Bercy, Matignon et l'Élysée. Ces rencontres sont des opportunités pour le GHR, dirigé par Catherine Quérard, de présenter ses arguments contre l'augmentation de la fiscalité et de défendre des alternatives viables.
Créé le 1er janvier 2023, le GHR résulte de la fusion de trois organisations professionnelles : le GNI, le SNRTC et le SNRPO. Aujourd'hui, le GHR regroupe 15 000 établissements et emploie 180 000 salariés, sous la présidence de Catherine Quérard.