20/6/2025
En 2024, la croissance des dépenses liées à l'hébergement et à la restauration en France a connu un ralentissement notable. Après une augmentation impressionnante de 15,6 % en 2021 et de 37,7 % en 2022, cette croissance s'est modérée à 3,3 % en 2023 et a encore diminué à 2,3 % en 2024, selon les données de l'Insee. Le marché des services de restauration a vu une hausse de 2,2 % en 2024, contre 3,1 % l'année précédente, tandis que l'inflation des prix dans ce secteur a reculé, passant de 5,6 % à 3,2 %. En ce qui concerne l'hébergement, la progression des dépenses a également fléchi, atteignant 2,6 %, contre 4,2 % l'année précédente, avec une augmentation des prix qui a continué à 3,6 % après 3,3 %.
L'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques en France n'a pas eu l'impact escompté sur le secteur, avec un effet jugé limité sur la consommation dans l'hébergement et la restauration.
Alors que la hausse globale des dépenses en hébergement et restauration a été de 2,3 % en volume en 2024, celle de la consommation totale des ménages a été plus modeste, à seulement 1,1 %. Cela montre que, malgré un ralentissement, le secteur de l'hébergement-restauration continue de croître à un rythme supérieur à celui de l'ensemble de la consommation des ménages.
En 2024, les dépenses des touristes étrangers en France ont augmenté de 6,7 % pour atteindre 71,6 milliards d'euros, surpassant les dépenses des Français à l'étranger qui se sont élevées à 55,2 milliards d'euros, en hausse de 4,7 %. La tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques a contribué à cette dynamique, avec un tiers des recettes de billetterie provenant de non-résidents.
L'Insee définit un ménage comme un groupe d’individus partageant un même logement, sans nécessité de lien de parenté. Dans les comptes nationaux, un ménage peut également être vu comme un consommateur ou un producteur de services marchands. La dépense de consommation finale des ménages englobe toutes les dépenses directes pour l'acquisition de biens et services, hors celles partiellement couvertes par des transferts sociaux.
En résumé, bien que le secteur de l'hôtellerie et de la restauration continue de croître, le rythme de cette croissance a nettement ralenti en 2024, reflétant une stabilisation après les envolées post-pandémiques des années précédentes.