20/11/2024
Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture, a récemment réitéré l'urgence pour les acteurs de la restauration collective de se conformer aux objectifs fixés par la loi EGAlim de 2018. Cette loi vise un approvisionnement de 50 % en produits durables et de qualité, dont 20 % issus de l'agriculture biologique. Toutefois, les résultats actuels montrent un écart significatif par rapport à ces objectifs, avec seulement 25,3 % de produits durables et 12,1 % de produits bio utilisés en 2023, marquant une baisse par rapport à l'année précédente.
La méthode choisie pour surveiller les progrès est la télédéclaration volontaire par les établissements de leurs achats sur la plateforme ma cantine. Bien que le nombre de déclarants ait doublé cette année, ils représentent encore seulement 21 % du total des établissements de restauration collective, ce qui souligne un besoin de participation plus large.
Selon les données recueillies, il y a une légère amélioration chez les établissements qui ont maintenu leur participation à la télédéclaration sur deux années consécutives, avec un léger accroissement des achats en produits bio. Cependant, le ministère attribue la baisse globale des résultats à l'augmentation du nombre de nouveaux déclarants, ce qui pourrait diluer les moyennes de performance.
Le rapport révèle des disparités notables entre différents secteurs de la restauration collective. Par exemple, les crèches affichent des taux d'approvisionnement en produits durables impressionnants, tandis que les hôpitaux et les cliniques sont à la traîne. Ce constat suggère des défis variés selon les contextes institutionnels et les budgets disponibles.
Face à ces défis, la ministre Genevard a annoncé l'instauration d'un groupe de travail au sein du Conseil national de la restauration collective, en collaboration avec le ministère de la Santé. L'objectif est de renforcer l'engagement des secteurs de la santé et du médico-social. De plus, des améliorations sont prévues pour la plateforme ma cantine, afin de simplifier le processus de télédéclaration, notamment pour les cantines en gestion concédée.
L'appel de la ministre à une mobilisation accrue est un rappel que la réalisation des objectifs de la loi EGAlim est non seulement une question de conformité légale mais aussi un engagement envers des pratiques alimentaires plus durables et saines. Avec la prochaine campagne de télédéclaration prévue pour débuter en janvier 2025, tous les yeux seront tournés vers l'évolution des pratiques d'approvisionnement dans la restauration collective française.