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Au coeur de l'hôtellerie restauration
2/5/2025
En ces temps économiquement incertains, où le pouvoir d'achat est sur toutes les lèvres, l'œuf se présente plus que jamais comme un allié de taille pour les ménages français. Le dernier rapport annuel du Comité national de la promotion de l’œuf (CNPO) met en lumière une augmentation significative de la consommation d'œufs dans l'Hexagone. En effet, les statistiques de 2024 révèlent que la consommation moyenne par personne a grimpé à 226 œufs annuellement, contre 182 l'année précédente. Les œufs ne servent pas uniquement à la préparation des plats mais aussi figurent en grande proportion dans les ovoproduits, représentant 35% de la consommation, tandis que 19% sont utilisés dans la restauration hors domicile et les achats en magasin se maintiennent à 45%.
Le CNPO souligne l'importance de l'œuf comme source de protéines animales économique et comme un moyen efficace de réduire l'empreinte carbone. La variété des utilisations culinaires de l'œuf, tant en recettes sucrées que salées, continue de séduire. Une enquête réalisée par CSA/CNPO en 2023 révèle que 87% des citoyens français perçoivent l'œuf comme un produit résilient face à la crise économique.
La France continue de dominer la production d'œufs en Europe avec une production annuelle avoisinant les 15,4 milliards d'unités en 2024, malgré une légère baisse de 0,4% par rapport à 2023. Cette performance est notamment attribuable à une stratégie vaccinale efficace contre l'influenza aviaire, alors que les États-Unis connaissent des augmentations significatives du prix des œufs dues à une crise sanitaire. La balance commerciale française s'améliore également, avec un déficit réduit à -17 000 tonnes, contre -23 000 tonnes l'année précédente, poussant le taux d'auto-approvisionnement à 98,6%.
Dans un effort pour renforcer la souveraineté alimentaire, le CNPO prévoit la création de 300 nouveaux poulaillers d'ici 2030. Cette initiative s'accompagne d'un appel à la révision des normes environnementales pour faciliter l'expansion de l'élevage. Le comité vise également à augmenter la proportion de poules pondeuses en élevages alternatifs (non-cage) à 90% d'ici 2030, contre 75% actuellement. Cependant, des progrès restent à faire dans le secteur de la restauration hors domicile, où 67% des œufs proviennent encore de poules en cages aménagées, bien que cette proportion ait diminué.
Les œufs, en plus de leur aspect économique, jouent un rôle crucial dans la stratégie alimentaire de la France. Ils représentent non seulement un pilier dans la lutte contre l'insécurité alimentaire mais aussi un vecteur de développement durable à travers l'amélioration continue des pratiques d'élevage.
