25/7/2023
L'Allemagne et la France se sont accordées, le 21 juillet, pour permettre aux apprentis des deux pays de réaliser une partie de leur formation, qu'elle soit pratique ou théorique, dans le pays voisin. Cette initiative vise à mettre en œuvre une décision politique partagée par les deux nations et inscrite depuis 2022 dans le code du travail par le biais de la loi sur la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et la simplification de l'action publique locale (également appelée loi 3DS).
Selon le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l'Insertion, ce traité répond à une demande formulée depuis longtemps par de nombreux jeunes vivant près des frontières. De plus, il annonce la préparation de futurs accords similaires avec d'autres pays voisins tels que la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, l'Italie et l'Espagne. L'objectif est de créer un véritable espace européen de l'apprentissage.
Dans la pratique, les apprentis en formation dans un Centre de Formation d'Apprentis (CFA) en France pourront effectuer leur formation pratique dans une entreprise basée dans les Länder allemands frontaliers, soit le Bade-Wurtemberg, la Rhénanie-Palatinat et la Sarre. En parallèle, les apprentis formés dans une école allemande de ces mêmes Länder pourront réaliser leur formation pratique dans une entreprise française.
Olivier Dussopt, le ministre du Travail, du Plein Emploi et de l'Insertion, a souligné que l'apprentissage transfrontalier a pour avantage d'améliorer les compétences des jeunes. En plus d'élargir leurs perspectives sur le marché du travail, cette expérience leur permet d'accroître leur employabilité. Cela passe notamment par le développement de nouvelles compétences très appréciées des employeurs français, dont le multilinguisme.
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