11/1/2024
Le panorama du travail dominical dans le secteur de l'Hébergement et de la Restauration (H&R) dévoile une réalité frappante : près de la moitié des travailleurs (45,2%) s'activent au moins deux dimanches chaque mois, d'après les relevés de la Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques (Dares). Cette proportion dépasse largement la moyenne observée toutes professions confondues, qui se situe à 15,3%. Pour les indépendants de ce secteur, le chiffre s'envole à 76%, soulignant une différence notable avec le reste de la population active.
Les horaires étendus en soirée sont également une caractéristique typique du secteur, avec plus de la moitié des professionnels de la restauration (52%) qui travaillent entre 20 heures et minuit. Les samedis ne sont pas en reste, puisque deux tiers des employés dans l'hébergement (66%) sont sur le pont durant cette journée traditionnellement chômée dans d'autres branches.
L'examen des différentes professions au sein de l'H&R montre que, dans la majorité des cas, au moins la moitié des professionnels sont actifs au moins un dimanche par mois. Néanmoins, les cuisiniers et les commis de cuisine, ainsi que certains agents de maîtrise, semblent moins concernés par le travail dominical. Ce constat pourrait être lié à la nature de leur travail, souvent exercé dans la restauration collective, moins active le week-end.
En ce qui concerne les non-salariés du secteur, les chiffres révèlent une tendance encore plus prononcée à travailler le dimanche. En 2015, près de 76% d'entre eux étaient actifs au moins deux dimanches par mois, démontrant un engagement significatif lors de ces journées.
L'analyse des horaires atypiques dans l'H&R indique qu'une majorité des professionnels cumulent des activités en soirée, le week-end, et parfois même la nuit. Ces horaires hors normes sont une caractéristique bien ancrée dans le secteur, témoignant de l'adaptation des professionnels aux exigences d'un domaine où la continuité de la vie sociale joue un rôle prépondérant.