27/10/2023
Après l'échec du label "fait maison", Olivia Grégoire, la ministre responsable des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme, envisage une nouvelle approche. Au lieu de mettre l'accent sur les plats préparés sur place à partir de produits frais, elle envisage d'imposer l'indication sur les menus des plats qui n'ont pas été préparés dans les restaurants. Alors que l'objectif est de protéger les consommateurs, les restaurateurs et la gastronomie française, les détails de cette initiative restent à définir. À cet effet, un débat parlementaire est prévu, ainsi que des consultations avec des professionnels du secteur, pour une mise en œuvre en 2025.
Depuis juillet 2014, les restaurateurs, traiteurs et marchands devaient apposer un logo "fait maison" sur leurs plats qui étaient préparés sur place à partir de produits bruts, sans mélange avec d'autres produits alimentaires. Cependant, ces logos sont restés largement invisibles et facultatifs. Le débat est désormais de savoir si un label "non fait maison" pourrait voir le jour.
Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche le 22 octobre, Grégoire a déclaré vouloir que tous les plats non "faits maison" soient indiqués sur les menus des 175 000 restaurants en France d'ici 2025. Son intention est de protéger le consommateur, de soutenir les restaurateurs qui préparent réellement leurs plats sur place et de préserver la gastronomie nationale, classée au patrimoine culturel immatériel mondial de l'UNESCO en 2010.
Le projet de la ministre vise à améliorer la transparence pour les clients habituels et les touristes. C'est également une bonne nouvelle pour les restaurateurs qui s'efforcent de proposer des plats maison à leurs clients, malgré la hausse des prix des produits alimentaires et des coûts énergétiques.
Alain Fontaine, président de l'Association française des maîtres restaurateurs, a déclaré sur France Info que ce nouvel outil rassurera les clients et soutiendra l'agriculture française. D'autres professionnels du secteur, y compris le chef étoilé Philippe Etchebest, ont également accueilli l'initiative avec enthousiasme.
Cependant, le projet de la ministre doit encore être précisé. Les mécanismes de contrôle sont à l'étude, mais le but final doit être défini. De plus, la nature des contrôles de cette future mention obligatoire dans tous les restaurants de France reste à déterminer.