24/11/2023

La fréquentation touristique peine à retrouver son éclat d'antan

Un été contrasté pour le secteur de l’hébergement

L'été n'a pas souri à tous les secteurs de l'hébergement touristique en France. Les chiffres récents indiquent que les campings ont enregistré une légère hausse de leur activité, avec un total de 105 millions de nuitées, soit une augmentation de 2,8 %. Cependant, cette embellie n'a pas été suffisante pour compenser les performances en demi-teinte des autres types d'hébergement. Les hôtels ont connu un déclin de 3,4 %, avec 68 millions de nuitées, tandis que les résidences de tourisme et les villages vacances ont également subi une baisse de 3 %, se traduisant par 35 millions de nuitées.

Le tourisme international à la rescousse

Une lueur d'espoir vient du tourisme international, qui a connu une hausse notable de 3,9 %, représentant 34 millions de nuitées. Cette tendance positive des visiteurs étrangers a permis de limiter la baisse globale de fréquentation à seulement 0,2 %.

Les hôtels à la traîne

L'hôtellerie française n'a pas réussi à maintenir le cap par rapport aux niveaux pré-pandémiques. Après un deuxième trimestre encourageant où les hôtels avaient dépassé les chiffres de 2019 pour la première fois, le troisième trimestre marque un recul de 2,1 %, soit une perte de 1,5 million de nuitées.

Une hiérarchie bouleversée dans l'hôtellerie

La régression a été particulièrement marquée dans les établissements non classés, qui ont vu leur fréquentation chuter de 13,9 %. Les hôtels une et deux étoiles ainsi que les trois étoiles n'ont pas été épargnés avec des baisses respectives de 2,8 % et 3,0 %. Seuls les établissements quatre et cinq étoiles ont réussi à garder leur fréquentation quasi stable.

La clientèle domestique fait défaut

La réduction de la clientèle locale a été un facteur clé de la baisse générale, notamment à Paris et en Île-de-France où le recul atteint 7 %. Les régions ultramarines ont été les moins impactées avec une baisse de 1,9 %.

Le tourisme d'affaires en berne

Le segment du tourisme d'affaires a connu un net recul de 25,7 %, avec une diminution particulièrement prononcée en Île-de-France et dans les grandes villes de province.

Les campings tirent leur épingle du jeu

Les campings, quant à eux, ont bénéficié d'un engouement renouvelé, surtout en dehors des zones côtières où la fréquentation a bondi de 4,3 %. Cette tendance est confirmée par une croissance des nuitées dans les établissements non classés et ceux classés quatre et cinq étoiles.

Des campagnes séduisantes

Les zones rurales ont vu leur attractivité augmenter, avec une préférence marquée pour les campings situés à l'écart des littoraux.

La provenance des touristes en question

Bien que les nuitées des non-résidents aient enregistré une légère hausse dans l'hôtellerie, les campings ont connu une progression plus significative de 5,4 % pour cette clientèle. Cela s'explique notamment par le retour en force des visiteurs britanniques, qui se sont imposés comme la première clientèle européenne dans les hôtels.

L'Europe domine le camping

Les nuitées non résidentes dans les campings sont principalement le fait de touristes européens, avec une performance remarquable des Néerlandais.

D'autres hébergements en difficulté

La fréquentation des autres formes d'hébergement collectif a également fléchi, en raison principalement de la baisse de la demande domestique.

La réduction du parc de résidences de tourisme

Les résidences de tourisme ont vu leur fréquentation diminuer malgré une hausse des visiteurs étrangers. Une cause possible de cette baisse pourrait être la diminution du nombre de résidences disponibles.

Les défis sont nombreux pour le secteur de l'hébergement touristique français, qui doit naviguer entre le regain d'intérêt pour certains hébergements et la stagnation, voire le déclin, d'autres.