19/4/2024
Le secteur de l'hôtellerie et de la restauration témoigne d'un apaisement notable dans la progression des prix, marquant un contraste avec la flambée observée durant l'année précédente. Cette tendance s'est affirmée en mars, poursuivant ainsi une séquence de modération entamée depuis novembre 2023.
Le secteur de la restauration affiche un ralentissement mesurable des prix, avec un indice d'inflation qui s'est adouci à +3,8 % en mars, contre +4,1 % en février et +4,5 % précédemment. Cette décélération participe activement à la détente inflationniste globale du secteur.
Quant à l'hébergement, la diminution est plus accentuée, avec un indice qui chute à +1,3 %, en net recul par rapport aux +2,1 % et +2,2 % des mois antérieurs. Le secteur semble ainsi ajuster ses tarifs en réponse à un ralentissement de la demande touristique.
Cette maîtrise des prix s'explique en partie par le ralentissement de la hausse des coûts dans les domaines clés de l'alimentaire et de l'énergie. L'alimentation n'a augmenté que de +1,7 %, tandis que l'énergie a connu une hausse plus modérée de +3,4 %, contribuant ainsi à un environnement de coûts plus stable pour les professionnels du secteur.
Il est à noter que l'huile d'olive fait figure d'exception dans ce contexte, avec une inflation persistante de +7 % pour le mois de mars et de +28,6 % sur l'année écoulée, principalement en raison d'une production espagnole affaiblie par la sécheresse.
Les données actuelles suggèrent une orientation vers une stabilisation des prix dans l'hôtellerie et la restauration. Si l'on écarte l'éventualité de nouvelles crises sanitaires, politiques ou économiques susceptibles d'engendrer des pressions coûteuses, et à moins d'une recrudescence saisonnière temporaire liée à des événements tels que les Jeux Olympiques, cette tendance à la baisse pourrait se pérenniser selon les prévisions de la Banque de France.
Il est important de souligner que la trajectoire de cette stabilisation pourrait différer entre l'hôtellerie et la restauration. Le secteur de l'hôtellerie, en particulier, pourrait connaître des variations tarifaires plus marquées en fonction des saisons et de l'affluence touristique. En revanche, les prix dans la restauration pourraient suivre une évolution plus régulière.
L'INSEE a révisé ses pondérations, accordant une importance accrue aux dépenses des ménages en matière de services d'hébergement et de restauration, reflétant ainsi les changements dans les habitudes de consommation.
L'ensemble des indicateurs, compilés par l'INSEE, est disponible pour une analyse plus approfondie, permettant de tracer l'évolution des prix depuis janvier 1990 pour les services d'hébergement et de restauration. Ces documents offrent une perspective historique sur les fluctuations économiques qui ont façonné le secteur au fil des décennies.