21/9/2024

Opposition Ferme du GHR à l’Interdiction de Fumer en Terrasse

Un Défi Européen Controversé

Le 17 septembre 2024, la Commission Européenne a émis une recommandation visant à inciter les États membres de l'Union à interdire le tabagisme dans les principaux espaces extérieurs publics. Cette mesure vise principalement à améliorer la santé publique, en particulier celle des jeunes et des enfants.

Réaction du Secteur Hôtelier et Restaurateur

Face à cette recommandation, le Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France (GHR) a clairement exprimé son désaccord. Les professionnels du secteur, tout en respectant les interdictions actuelles de fumer dans les espaces clos et les terrasses couvertes, voient d'un mauvais œil l'extension de ces restrictions aux terrasses ouvertes.

Argumentaire du GHR

Selon Laurent Fréchet, président de la branche des restaurateurs du GHR, les terrasses extérieures sont des lieux essentiels de socialisation où fumeurs et non-fumeurs peuvent coexister harmonieusement. Il souligne que les clients inconfortables avec la fumée peuvent simplement signaler leur gêne, et les fumeurs sont généralement disposés à éteindre leur cigarette ou à se déplacer.

Implications Économiques

Catherine Quérard, présidente du GHR, met en avant les conséquences économiques potentiellement graves d'une telle interdiction. Les terrasses représentent environ 30% du chiffre d'affaires des établissements équipés, et restreindre l'accès aux fumeurs pourrait significativement réduire ces revenus, impactant ainsi les emplois du secteur.

Elle espère que le gouvernement français prendra en compte ces considérations et évitera d'adopter des mesures qui pourraient nuire à l'industrie.

À propos du GHR

Fondé le 1er janvier 2023, le GHR est le résultat de la fusion de trois organisations professionnelles majeures du secteur. Actuellement, il représente 15 000 établissements et emploie 180 000 personnes à travers la France.

En conclusion, le GHR appelle à une réflexion plus poussée sur les mesures proposées par l'Europe, soulignant qu'il existe d'autres priorités qui méritent davantage l'attention des législateurs.