12/10/2023

Phenix, le pionnier de la lutte anti-gaspillage avec une approche technologique et humaine

Un concept clair et efficace

Fondée par Jean Moreau, Phenix est une startup française qui a su faire sa place dans le secteur de la gestion des invendus et de la réduction du gaspillage alimentaire. Son idée de base est simple mais puissante : connecter, à travers une plateforme numérique, des professionnels de divers secteurs - tels que les distributeurs, les industriels, les commerces de bouche et la restauration collective - qui ont des surplus alimentaires avec des organisations humanitaires qui en ont besoin.

En offrant leurs surplus aux organisations caritatives, ces professionnels non seulement diminuent leurs déchets, mais peuvent également bénéficier d'une réduction d'impôt liée à ces dons en nature. Depuis 2019, ils ont également la possibilité de vendre une partie de ces invendus, générant ainsi des revenus là où ils subissaient auparavant une perte nette.

Le rôle de la technologie et de l'humain

Depuis quatre ans, Phenix a également mis en place une application BtoC, qui permet aux consommateurs d'acheter à bas prix des paniers contenant des invendus. La startup facture 99 centimes d'euro HT par panier vendu. "La croissance de notre application s'est accélérée au cours des 12 à 15 derniers mois", explique Jean Moreau. Cela se manifeste d'abord par le nombre de fois où les clients reviennent pour acheter plusieurs paniers par semaine, puis par le nombre d'utilisateurs.

"Après les jeunes mères et les familles, ce sont maintenant les étudiants et les personnes âgées qui se tournent de plus en plus vers notre application, en raison de la situation économique", analyse Jean Moreau. Bien que la technologie joue un rôle crucial dans le modèle d'affaires de Phenix, l'aspect humain est tout aussi important, en particulier pour encourager le changement. La startup a ainsi mis en place un système de coaching anti-gaspillage pour accompagner ses clients professionnels.

Expansion et ambitions futures

Alors que Phenix, une entreprise certifiée ESUS (entreprise solidaire d'utilité sociale) et B-Corp, dispose d'un capital important grâce à plusieurs levées de fonds, elle envisage de poursuivre sa croissance, éventuellement par le biais d'acquisitions. "Il y a des petites structures intéressantes", note Jean Moreau. L'entreprise envisage également de s'étendre en Europe. "Comme le gaspillage ne connaît pas de frontières", après l'Espagne et le Portugal, elle prévoit de se lancer en Belgique et en Italie, "deux pays où les conditions nous sont favorables". Son objectif final : être l'un des leaders de la lutte anti-gaspillage en France et en Europe.