21/11/2024
Dans un contexte où un tiers des Français peine à se nourrir adéquatement chaque jour, selon l'Institut Montaigne, le Syndicat National de la Restauration Collective (SNRC) lance un cri d'alarme. Il souligne l'importance vitale des cantines scolaires et autres services de restauration collective qui pourraient être menacés par les restrictions budgétaires annoncées.
Le SNRC, par la voix de sa présidente Isabelle Aprile, exprime une profonde préoccupation face aux projets de loi réduisant les allocations aux collectivités locales tout en augmentant le coût du travail. Ces mesures pourraient contraindre les collectivités à faire des choix déchirants, comme celui entre maintenir la sécurité publique ou continuer à fournir des repas dans les établissements scolaires et aux aînés, bien que ce ne soit pas une obligation légale pour les collectivités.
Le secteur de la restauration collective ne se contente pas de nourrir quotidiennement 10 millions de Français ; il joue un rôle crucial dans la prévention des maladies liées à une mauvaise alimentation, qui représentent jusqu'à 25% des dépenses de la Sécurité sociale, d'après des données de la FAO. Isabelle Aprile insiste sur le rôle essentiel de ce secteur dans la lutte contre la précarité alimentaire et dans la promotion d'une alimentation équilibrée.
En dépit de contraintes économiques fortes, la restauration collective demeure un modèle d'intérêt général, favorisant une alimentation saine, sûre et durable. Elle soutient également les filières agricoles françaises, constituant un marché important pour ces dernières. Le SNRC appelle donc à un renforcement du soutien public à ce secteur, qui est perçu comme un investissement durable et bénéfique pour l'ensemble de la société.
Le SNRC espère que cet appel sera entendu par les décideurs politiques, afin de préserver un service public essentiel au bien-être et à la santé des citoyens, de la jeunesse à la vieillesse.