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28/11/2024
Le Conseil de la Protection Sociale des Travailleurs Indépendants (CPSTI), en collaboration avec le CREDOC et l’Urssaf Caisse nationale, a récemment publié les résultats d'une enquête approfondie sur les auto-entrepreneurs en France. Cette étude révèle les nuances de ce régime économique et les défis auxquels sont confrontés ses adhérents.
Les auto-entrepreneurs, qui représentent 62% des travailleurs indépendants en 2022, montrent des écarts significatifs en termes de revenus et de stabilité économique. Alors que l'entrepreneur individuel traditionnel affiche un revenu moyen annuel de 39 200 euros, celui de l'auto-entrepreneur s'élève à seulement 7 500 euros. De plus, seulement 33% des auto-entrepreneurs maintiennent leur activité après cinq ans, contre 53% pour leurs homologues traditionnels.
Un grand nombre d'auto-entrepreneurs expriment des inquiétudes concernant la protection sociale. Près de 71% jugent la couverture obligatoire insuffisante. Notamment, 26% d'entre eux n'ont pas de complémentaire santé, un taux qui grimpe à 38% chez les moins de 25 ans. Il apparaît clairement qu'une proportion considérable serait prête à payer plus pour obtenir des garanties supplémentaires contre les risques professionnels et pour la retraite.
L'accompagnement dans la gestion et le développement de leur activité est ressenti comme limité par de nombreux auto-entrepreneurs. Seulement 23% ont effectué une étude de marché préalable et 72% n'ont bénéficié d'aucune formation spécifique à la création d'entreprise, soulignant un besoin pressant de soutien dans ces domaines.
Bien que 56% des auto-entrepreneurs apprécient la simplicité du régime pour son inscription facile et sa gestion allégée, cette facilité peut aussi masquer les risques inhérents d'une préparation insuffisante. En effet, 51% ont choisi ce statut pour des raisons de flexibilité ou pour concrétiser une idée, tandis que 19% y ont été contraints par des nécessités économiques.
Seulement 36% des auto-entrepreneurs envisagent de transformer leur activité en une structure plus pérenne comme l'entreprise individuelle ou une société à responsabilité limitée (SARL). Les principaux moteurs de cette évolution incluent le besoin de protection du patrimoine et des possibilités d'investissement accru.
L'étude du CPSTI met en lumière les attraits et les difficultés du statut d'auto-entrepreneur en France. Alors que la simplicité et la flexibilité du régime séduisent, les défis liés aux revenus, à la stabilité, et à la protection sociale demeurent préoccupants. Ces résultats appellent à une réflexion approfondie sur les améliorations nécessaires pour garantir un avenir plus sécurisé à ces travailleurs indépendants.
Pour plus de détails, consultez la synthèse complète de l'étude sur le site du CPSTI et les publications associées pour une vision plus approfondie des données sur les travailleurs indépendants.
Les informations fournies ici soulignent l'importance d'adaptations et d'améliorations dans la protection et le soutien des auto-entrepreneurs pour renforcer leur position dans l'économie française.