16/4/2025
En mars dernier, l'indice des prix pour les services dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration (H&R) a observé une diminution pour passer en dessous des 3% de croissance annuelle, s'établissant à 2,9%. Cette baisse est principalement due à un ralentissement dans le secteur de l'hébergement, qui a vu sa progression annuelle décroître à 5,7%, contre 6% le mois précédent. Cette tendance est particulièrement évidente dans les tarifs hôteliers qui ont augmenté de seulement 2,3% contre 3,4% en février.
Parallèlement, les prix dans le secteur de la restauration ont maintenu une croissance stable de 2,2%, identique à celle observée le mois précédent. Toutefois, une légère baisse a été notée dans le segment de la restauration rapide, où les prix ont augmenté de 2,5%, légèrement inférieurs aux 2,6% enregistrés en février. Ces chiffres montrent une modération générale des prix dans ce secteur, malgré une inflation globalement plus élevée que celle du reste des prix à la consommation, qui reste stable à +0,8%.
En ce qui concerne les produits alimentaires, en particulier les légumes frais, un recul de 1% a été enregistré en mars, bien que l'inflation annuelle pour ces produits reste élevée à +5,5%. Cette variation des prix des légumes n'a cependant pas eu d'impact significatif sur les prix des services de restauration, qui sont restés constants.
Les variations saisonnières continuent d'avoir un impact considérable sur le secteur de l'hébergement. Par exemple, les prix dans les résidences de tourisme et les campings ont connu une hausse impressionnante de 9,7% en glissement annuel pour le mois de mars, comparé à des augmentations plus modérées en fin d'année dernière. Cette volatilité saisonnière est un phénomène courant dans l'industrie, influençant fortement les indices de prix annuels.
L'INSEE a récemment ajusté ses pondérations pour mieux refléter les dépenses des ménages dans les services de restauration et d'hébergement. Ces ajustements mettent en évidence une augmentation de la consommation dans ces secteurs, soulignant leur importance croissante dans l'économie des services. Les dépenses en restauration ont particulièrement augmenté, reflétant une revalorisation de certains postes comme les restaurants et les cafés.
En conclusion, bien que le secteur H&R ait connu des taux d'inflation plus élevés par rapport à l'indice général des prix à la consommation, les dernières données indiquent une tendance à la stabilisation, voire à la réduction de l'inflation dans certains segments. Cette tendance sera cruciale pour la planification et la stratégie des acteurs du secteur dans les mois à venir.