25/11/2024
En 2024, le secteur des hébergements touristiques collectifs en France montre une stabilité de sa capacité totale, maintenue autour de 2,419 millions d'unités entre chambres et emplacements. Cependant, cette apparente stabilité cache une réalité plus nuancée : la disparition de 195 sites touristiques, incluant 128 hôtels, 26 campings et 53 résidences ou villages de vacances. Cette réduction marque une tendance continue vers une concentration géographique et une montée en gamme, notamment vers les établissements 4 et 5 étoiles.
Au cours de la dernière décennie, le nombre de communes françaises possédant au moins un hôtel a chuté de plus de 600, passant de 5 900 à moins de 5 300. Cette contraction affecte également les campings, reflétant une concentration des options d'hébergement dans des zones de plus en plus restreintes.
En contraste avec la tendance générale, les auberges de jeunesse connaissent une croissance notable. En 2024, elles ont vu une augmentation de 24 sites et 710 lits, renversant la baisse observée l'année précédente. Cela suggère un attrait croissant pour des options d'hébergement plus abordables, particulièrement parmi les jeunes voyageurs, et un intérêt accru de la part des investisseurs, notamment britanniques et allemands.
Les hôtels classés en 1, 3, 4 et 5 étoiles montrent des dynamiques variées, avec une hausse notable des capacités dans les catégories supérieures. Ce phénomène illustre une polarisation du marché, avec un déclin marqué des établissements non classés et ceux à 2 étoiles.
Le paysage hôtelier en France montre une complexité croissante avec des évolutions divergentes selon les segments. La tendance à la montée en gamme et à la concentration géographique semble définir le futur du secteur, avec des implications importantes pour les choix de politique touristique et d'aménagement du territoire.