21/9/2023

Exploration culinaire : L'Effet Sucre dans la fabrication des pâtes à tarte

L'art de la pâtisserie en constante évolution

Lors d'une conférence sur l'avancée de la gastronomie moléculaire, un chef pâtissier a soulevé une question intrigante : la possibilité de teinter les pâtes à tarte en intégrant un peu de sucre à la recette. Bien que l'idée n'ait pas abouti à la réussite espérée, elle a ouvert la voie à une découverte innovante : l'effet sucre. Mais de quoi s'agit-il et quel est son utilité ?

Plongée au cœur de l'expérience

Pour mieux comprendre ce phénomène, il suffit de suivre l'expérience suivante. Tout commence par la préparation d'une pâte basique, composée de farine et d'eau. En pétrissant, la pâte se durcit progressivement, en raison de l'interaction des protéines connues sous les noms de glutenines et gliadines. Ces dernières, grâce à l'eau, forment un réseau visqueux et élastique appelé « gluten », et la pâte devient de plus en plus solide.

Un retournement de situation étonnant

Lorsque du sucre glace est incorporé à la pâte en cours de pétrissage, on observe un changement surprenant. La pâte s'affaisse, devient collante et commence à couler. Cela montre que le sucre ajouté à la pâte a absorbé l'eau, modifiant ainsi la structure de la pâte. Au lieu d'avoir un mélange solide, avec des grains d'amidon dispersés dans le réseau solide de gluten, on se retrouve avec une suspension liquide, où les grains d'amidon sont dispersés dans le sirop formé.

Découverte de l'effet sucre

L'objectif a ensuite été de déterminer l'impact de différentes concentrations de sucre sur la pâte. Nous avons expérimenté avec 2, 10, 20, 40, ou 80 grammes de sucre pour 200 grammes de farine. Il s'est avéré que les trois premières proportions ont donné des résultats fascinants. Ces découvertes s'avèrent précieuses pour la préparation de pâtes à foncer (contenant du beurre), qui se révèlent plus friables, le réseau de gluten étant dégradé par le sucre.