23/1/2025
Récemment, le Sénat a approuvé un amendement qui pourrait retirer les ressources financières nécessaires au fonctionnement de l'Agence française pour le développement et la valorisation de l'agriculture biologique. Cette décision a provoqué une vague de préoccupations parmi les acteurs du secteur.
L'Agence bio, qui jouit d'une large base de soutien avec plus de 20 000 abonnés sur LinkedIn, a réagi avec ironie à cette nouvelle en encourageant à poursuivre le dialogue sur l'importance du bio. Elle souligne ses rôles cruciaux : éduquer les consommateurs sur les avantages du bio, analyser les données économiques du secteur et soutenir financièrement les projets collectifs pour renforcer les filières biologiques nationales.
De son côté, la Fédération nationale d'agriculture biologique a publié une infographie détaillant les raisons pour lesquelles cette suppression serait néfaste, arguant que cela n'engendrerait pas d'économies significatives car les employés seraient simplement transférés vers une autre entité, rendant ainsi la filière moins visible.
La FNSEA, en collaboration avec les Jeunes Agriculteurs, a émis un communiqué soulignant l'absence de consultation des acteurs du secteur avant cette décision. Ils plaident pour le maintien des ressources allouées à l'Agence bio pour continuer à accompagner efficacement les filières biologiques et les agriculteurs engagés dans ces pratiques.
Synabio, le syndicat des entreprises de l'agroalimentaire biologique, a également critiqué cette mesure comme étant insignifiante en termes de réduction des dépenses publiques (seulement 3 millions d'euros par an, soit 0.0004% du budget de l'État), tout en étant potentiellement dévastatrice pour les filières concernées.
Les professionnels et sympathisants de l'agriculture biologique sont invités à signer une pétition et à interpeller la Commission mixte paritaire avant le 30 janvier, dans l'espoir de renverser cette décision et de sauvegarder les missions vitales de l'Agence bio.
L'issue de cette situation reste incertaine, mais le secteur agricole biologique se montre résolu à défendre son développement et sa reconnaissance au sein de l'agriculture française.