14/3/2025
Selon une récente étude menée par Protourisme, après deux années de fréquentation record en 2022 et 2023, l'année 2025 montre une diminution continue des taux de départ en vacances, confirmant la tendance baissière amorcée l'année précédente.
La proportion de Français qui projettent de partir pour des séjours de quatre nuits ou plus s'établit à 62% en 2025, marquant une légère régression par rapport aux 63% de 2024 et aux 67% de 2022. Notamment, 80% des Parisiens envisagent de partir, tandis que deux tiers des résidents des grandes villes projettent également des vacances. Les citoyens des villes moyennes et petites affichent un taux de départ de 60%.
Seuls 51% des Français prévoient de séjourner dans un hébergement payant cette année, contre plus de 55% en 2022 et 2023. Cette baisse se fait sentir surtout chez les employés à faibles revenus, les travailleurs indépendants et ceux des petites entreprises.
Les cadres, représentant 12% de la force de travail, sont responsables de 21% des vacanciers et d'environ 30% des dépenses de vacances. En contraste, les retraités, qui forment près de 30% de la population, ne comptent que pour 27% des vacanciers et 22% des dépenses.
Le budget moyen alloué par foyer pour les vacances d'été 2025 a augmenté de 3,7%, atteignant 2 345€ contre 2 262€ en 2024. La répartition du budget varie, avec 29% des foyers prévoyant dépenser plus de 3 000€, tandis que 21% s'attendent à dépenser moins de 1 000€.
Environ 8,3 millions de vacanciers envisagent de partir à l'étranger en hébergement payant, une augmentation par rapport à l'année précédente. Les destinations méditerranéennes restent favorites, bien que l'Asie gagne en popularité et que les États-Unis et les Caraïbes voient une baisse notable.
Seulement 4% des vacanciers sont prêts à payer 10% de plus pour des vacances écologiquement responsables, une baisse par rapport aux années précédentes.
Cette enquête expose un panorama complexe des habitudes de vacances des Français, révélant des disparités notables entre différents groupes socio-économiques et géographiques. Avec la montée des prix et des préoccupations économiques, les choix de vacances semblent de plus en plus influencés par le budget disponible plutôt que par des considérations écologiques.
Note de l'Analyse: L'échantillon utilisé pour cette étude, bien que représentatif selon la méthode des quotas, reste modeste pour extrapoler à toute la population française. Cela soulève des questions sur la généralisation des résultats, un point souvent critiqué dans les analyses statistiques du secteur touristique.