8/3/2024
La réglementation française a franchi une nouvelle étape dans la quête de transparence alimentaire avec l'extension de l'obligation d'étiquetage pour inclure les viandes en tant qu'ingrédients dans des plats préparés. Ce mouvement réglementaire vise à offrir aux consommateurs une visibilité complète sur l'origine des viandes servies, tant dans les restaurants traditionnels que dans les cantines.
Les établissements de restauration, qu'ils proposent des repas sur place, à emporter ou en livraison, sont désormais tenus de divulguer l'origine des viandes utilisées comme ingrédients dans les produits carnés transformés. Cette obligation s'étend aux viandes qui ont été achetées dans un état préparé ou cuit, à l'exclusion de celles achetées crues, déjà soumises à un étiquetage spécifique depuis 2002 et réaffirmées dans un décret de juin 2023.
La nouvelle directive cible spécifiquement les espèces bovines, porcines, ovines et les volailles. Ces dernières doivent figurer clairement sur les étiquettes lorsque ces viandes sont intégrées dans des préparations culinaires ou des plats à base de viande.
Pour informer au mieux le consommateur, les restaurateurs doivent utiliser l'une des mentions suivantes, selon le cas de figure :
Il existe une exception à ces règles : lorsque la réglementation le permet, le nom du pays peut être substitué par les mentions « UE » ou « hors UE ».
Marc Fesneau a exprimé sa satisfaction quant à l'adoption de cette mesure, soulignant l'importance de cette avancée pour les agriculteurs et les consommateurs. Il met en lumière l'engagement du gouvernement à garantir la transparence et la loyauté des informations fournies par les acteurs de la restauration.
Madame Pannier-Runacher a également salué l'extension de cette obligation d'affichage, la qualifiant d'étape clé pour la protection des consommateurs et le soutien des agriculteurs qui demandent davantage de clarté concernant l'origine des viandes.
Le décret officiel, publié le 4 mars, est accessible en téléchargement, permettant à tous les acteurs concernés de prendre connaissance des détails de ces nouvelles exigences.
Cette évolution réglementaire marque un progrès significatif dans la relation de confiance entre consommateurs, restaurateurs et producteurs, et reflète une tendance croissante vers une consommation responsable et informée.