26/4/2024
L'Afrique se positionne à l'avant-garde de la transformation numérique, portée par le développement de ses infrastructures de centres de données. Un nouveau rapport co-élaboré par l'Oxford Business Group et l'Association des Centres de Données d’Afrique (ADCA) révèle les progrès et les défis de cette avancée technologique sur le continent.
Selon le document de recherche intitulé «Data Centres in Africa», on prévoit que la capacité des centres de données sur le continent africain fera un bond de 50% d'ici 2026. Cette expansion est soutenue par une économie numérique en essor et une utilisation d'internet en augmentation constante, malgré les obstacles liés à l'infrastructure et à la réglementation.
L'étude détaille l'évolution du marché des centres de données et souligne le rôle que ceux-ci jouent dans la croissance économique, la durabilité et la réduction de la fracture numérique. Elle met également en avant la nécessité pour ces centres d'intégrer des pratiques de responsabilité environnementale dans leurs opérations.
Bien que la capacité des centres de données soit en hausse, leur répartition géographique est déséquilibrée, ce qui laisse entrevoir des chances de développement dans certaines zones sous-desservies.
Les politiques gouvernementales sont identifiées comme un facteur déterminant dans l'expansion de la capacité des centres de données. Les gouvernements encouragent les collaborations avec des prestataires de cloud internationaux et favorisent le rapatriement des données vers des installations nationales, stimulant ainsi la construction d'infrastructures de soutien.
La formation aux compétences numériques est reconnue comme un élément crucial pour une plus large diffusion d'internet et une augmentation de la demande en capacité des centres de données. Les entreprises locales de démarrage et les professionnels du numérique sont en première ligne pour offrir ces formations essentielles.
Le rapport met l'accent sur une tendance croissante vers la souveraineté des données, avec des réglementations s'alignant sur les standards internationaux, ce qui est crucial pour la future croissance des centres de données.
Le focus est également mis sur la nécessité d'adopter des pratiques éco-énergétiques, notamment dans la gestion de la consommation d'eau des systèmes de refroidissement, un enjeu majeur vu les températures élevées du continent.
Ayotunde Coker de l'ADCA appelle à des efforts conjoints pour exploiter pleinement le potentiel numérique de l'Afrique et promouvoir un développement accéléré. Les investissements stratégiques et les connexions par fibre optique à grande vitesse sont essentiels pour soutenir la croissance régionale.
Karine Loehman d'OBG exprime son optimisme face à la révolution numérique en cours en Afrique. Le rapport met en évidence l'importance de l'infrastructure numérique et le rôle moteur des centres de données pour la croissance régionale. Des partenariats clés avec des acteurs comme MainOne et Paix ont été essentiels à la réalisation de cette étude.
Le rapport «Data Centres in Africa» est accessible pour tous ceux qui s'intéressent à l'impact des centres de données sur l'économie numérique africaine et peut être téléchargé sur le site web d'Oxford Business Group.
OBG est une entreprise spécialisée dans l'analyse économique, opérant dans plus de trente pays. Elle fournit des informations stratégiques sur des marchés à forte croissance, et diffuse ses analyses via des publications annuelles, des vidéos, des sondages et des événements, touchant ainsi un large éventail d'abonnés, y compris via des plateformes partenaires telles que Dow Jones Factiva et Bloomberg Professional Services.
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