20/3/2024

La Restauration et les Artisans de Bouche Unis pour un Nouveau Cadre Législatif

La Confédération Générale de l'Alimentation en Détail (CGAD), qui représente les métiers de bouche tels que les boulangers, les charcutiers, les traiteurs, les pâtissiers, les bouchers, ainsi que les organisations des restaurateurs, le Groupement des Hôteliers Restaurateurs (GHR) et l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH), ont récemment manifesté leur soulagement suite à l'abandon d'une proposition de loi controversée. Cette dernière avait pour but d'imposer une étiquette "non fait maison" sur les menus des établissements de restauration.

Retrait d'une Proposition Polémique

L'abrogation de cette proposition législative, qui était censée être examinée par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée Nationale le 20 mars avant d'être discutée en séance plénière à partir du 25 mars, a fait place à une concertation fructueuse entre les législateurs, le gouvernement et les acteurs du secteur.

Vers des Solutions Plus Appropriées

Les professionnels de l'alimentation et de la restauration militent pour des mesures qui encouragent la transparence et préservent l'intégrité de leurs professions. Ils rejettent la notion de marquer de façon négative leurs produits et services.

Craintes et Répercussions de la Proposition Initiale

La proposition législative initiale a soulevé une vague d'inquiétudes au sein du secteur, notamment en raison de la potentielle stigmatisation qu'elle pourrait engendrer envers certains mets et établissements, ainsi que de l'impact économique négatif qu'elle pourrait avoir sur une industrie déjà confrontée à des défis.

Une Collaboration pour des Alternatives Constructives

En réponse aux préoccupations, les corps de métier concernés ont uni leurs forces pour concevoir des propositions alternatives qui renforceraient la confiance des consommateurs sans compromettre la réputation ou la viabilité financière des établissements.

Proposition d'un Système d'Affichage Harmonisé

Ils suggèrent l'introduction d'un système d'étiquetage obligatoire et uniforme qui distinguerait clairement les plats "fait maison" de ceux préparés à partir de produits industriels, tout en valorisant le savoir-faire des artisans.

Perspectives et Citations des Présidents d'Associations

Joël Mauvigney, président de la CGAD, souligne la nécessité de promouvoir le savoir-faire français sans porter atteinte à l'image de la gastronomie nationale. Thierry Marx, président de l'UMIH, exprime son soutien à la lutte contre la malbouffe tout en insistant sur l'importance de considérer les réalités du terrain. Franck Chaumes, à la tête de la branche restauration de l'UMIH, affirme que retirer la proposition de loi n'équivaut pas à rejeter la transparence ou la qualité, mais plutôt à plaider pour une démarche collective. Catherine Quérard, présidente du GHR, insiste sur le besoin de prendre le temps nécessaire pour affiner la notion de "fait maison", tout en répondant adéquatement aux besoins des professionnels et des consommateurs.

Avec cette nouvelle orientation, les acteurs de l'hôtellerie-restauration et de l'artisanat de bouche poursuivent leur collaboration avec le gouvernement et les représentants nationaux pour façonner un cadre législatif qui respecte et valorise l'art culinaire tout en servant les intérêts des consommateurs.