2/4/2024
Une récente étude menée par l'institut Ifop pour l'organisation Cantines Rêvolution révèle que la majorité des parents (62%) aspirent à des repas scolaires exempts de produits ultra-transformés. Cette statistique n'est que la pointe de l'iceberg face à une demande croissante pour une transformation profonde de l'alimentation dans les établissements éducatifs.
L'initiative Cantines Rêvolution, qui se consacre à la promotion d'une nourriture saine, écologique et abordable, met en avant un sentiment général de mécontentement chez les parents d'élèves. En effet, la moitié des interrogés expriment leur insatisfaction concernant la restauration scolaire actuelle. Leurs préoccupations ne se limitent pas à la qualité des mets, mais s'étendent également aux quantités servies, jugées insuffisantes par 55% des parents, et encore plus dans les zones urbaines et chez les élèves en fin de cycle primaire.
Il est alarmant de constater que seulement un quart des élèves considèrent que les portions qui leur sont offertes sont adéquates, et cela concerne principalement les élèves les plus âgés. De plus, seul un élève sur quatre affirme finir systématiquement son assiette, et une écrasante majorité (82%) laisse de la nourriture, non pas en raison de la quantité, mais bien parce que les plats ne correspondent pas à leurs goûts.
L'organisme Cantines Rêvolution pointe du doigt une autre problématique: le pain comme recours face aux plats principaux délaissés. Ils insistent sur l'importance de fournir un pain de qualité supérieure, tant sur le plan gustatif que nutritionnel, soulignant que 68% des jeunes se rabattent sur ce dernier pour compenser.
Les parents clament haut et fort leur désir pour des menus plus équilibrés (80%) et souhaitent que leurs enfants aient l'opportunité de goûter à de nouveaux aliments (89%). Les exigences sont claires: des repas variés, attrayants et éducatifs qui vont au-delà de la simple nourriture pour former les palais et les esprits des jeunes générations.
En synthèse, les résultats de cette enquête ne sont pas seulement un signal d'alarme, mais également un appel à l'action pour les décideurs et les acteurs de la restauration scolaire. Il est temps de réajuster les portions, de revisiter les menus et de s'assurer que les cantines scolaires deviennent des lieux où l'on éduque au goût et à la nutrition, autant qu'on y nourrit les corps.